Comme je l'ai dit, j'ai un grand besoin de faire le point. Mais comment fait-on exactement ? Je commence par la vie professionelle, la vie sociale, la santé, les amours,... ??? On n'a qu'une vie, et je n'arrive pas à en dissocier les éléments. Mais il va bien falloir commencer par quelque chose... hum... On va commencer par parler du boulot, c'est plus simple, et à vrai dire j'ai l'impression que ça va décider de pas mal de choses pour la suite.

1) Tout d'abord, ai-je choisi le métier qui me convient le mieux, s'il y en a un ?

Quand j'étais au lycée, la matière que je préférais, c'était l'histoire. J'ai eu la chance d'avoir un très bon prof, qui m'a fait comprendre que l'histoire permettait de mieux comprendre le monde moderne. Son cours était très politique, très engagé, passionant. J'ai eu des bonnes notes pendant l'année, et un superbe 07/20 au bac. Mouais, peut-être un peu trop politique, et puis je n'avais pas envie de devenir prof. Sciences-po alors ? Quand j'ai vu la tête de ceux qui voulaient faire science-po, je me suis dit que ce n'était vraiement pas pour moi. Mécecine ? Avec mon 02,5/20 de moyenne en biologie, ça aurait pu être rigolo. J'ai toujours détesté le français et la philo parce qu'on y lisait des textes qu'on avait pas choisi, et que tout ce qui comptait au final, c'était de répéter ce qu'avait dit le prof à l'examen. Je suis trop poli pour dire ce que je pense de l'économie. Comme je n'étais pas mauvais en maths-physique et que j'aimais bien la technique en général, j'ai décidé de devenir ingénieur.Tout n'a pas été passionnant dans ces études, mais je les ai finies tant bien que mal, en prenant un peu mon temps. Me voilà donc ingénieur.
Le métier n'est pas inintéressant, mais bon, c'est pas tout rose non plus. D'abord je me suis aperçu que sous des apparences d'hommes compétents, de décideurs tranchants, et de managers dynamiques, se cache un nombre impressionant de charlots. Ensuite, je me suis rendu compte que l'habit faisait quand même un peu le moine, et ça m'a déçu. Il faut parler, se faire mousser, rire aux blagues qu'on connaît déjà quand c'est le chef qui les raconte, on n'est pas censé porter de costume cravate, mais bon, c'est quand même mieux si le pantalon est de marque, même si c'est un jeans, etc... Quant aux promotions, et bien je n'ai pas eu l'impression qu'elles allaient toujours aux plus méritants (comme dirait joumana : bienvenue dans le monde des adultes !). Bref, ce n'est pas tout à fait comme ça que je m'imaginais travailler, j'ai toujours été un grand naïf. Ceci dit, je n'ai travaillé que dans 2 boites différentes jusqu'ici, tout n'est pas perdu !

Mais qu'est-ce que j'aimerais vraiment faire ?
A vrai dire, j'aurais aimé (être un artiiisteu, non je déconne) voyager plus. Ca peut toujours s'arranger, il y des offres genre ingénieurs du monde pour faire de la coopération au tiers monde. Ou alors je peux aller travailler ailleurs. Jusqu'ici je pensais plutôt faire ma vie en Suisse, mais maintenant que ma chérie m'a quitté, et que j'ai démissioné de mon boulot, il y a pas grand chose qui me retienne.
J'aurais peut-être aussi aimé être romancier, écrire des nouvelles à deux balles, coucher sur le papier mes délires, être libre de mes horaires... mais de toute évidence je n'ai aucun talent d'écrivain. Tant pis.
Ou alors architecte, c'est à la fois créatif et technique. Ce qui m'a retenu, c'est que je ne voulais pas dessiner des espèces de cage à lapins pour des entrepreneurs cupides, et qu'à l'époque, il n'y avait vraiment pas de boulot dans ce domaine.

Mouais, ingénieur c'est quand même pas si mal, à condition de trouver une bonne boîte. Et puis je crois que c'est un peu trop tard pour changer.

2) Et maintenant je vais où ?

J'ai envoyé plus de cinquante de postulations depuis ma démission, j'ai décroché quelques entretiens. Je continue à en envoyer, et je n'ai aucune idée d'où j'habiterais dans six mois. Ca me stresse. Je peux aussi bien rester sur Neuchâtel, que partir à Bienne, Genève, Lausanne, Berne, Aarau, Zurich, Paris, Montpellier, Dublin, Londres, voire Boston.
Je ferai en fonction des réponses positives, mais ce ne sera pas sans conséquences sur ma vie sociale. Je pense que je perdrai de vue la plupart de mes copains si je m'éloigne trop, et en ce moment j'ai besoin de voir du monde. D'un autre côté, j'en rencontrerai sûrement des nouveaux, et les vrais amis resteront. A voir...
Ce qui me dérange le plus, c'est que j'ai besoin de me reconstruire un peu une vie sociale, et je n'ai pas envie de m'investir à fond si c'est pour larguer les amarres dans trois mois.


Bon, là je commence vraiment à tourner en rond. Je pars faire un tour (ha ha). Merci et félicitations à ceux qui sont arrivés jusque là sans s'endormir, vous gagnez un carambar virtuel. La suite au prochain numéro.