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Dans la série des vendredis soirs furieux, on a fêté hier l'anniversaire de Y. Comme il n'a pas une âme de gentil organisateur, il s'est contenté d'acheter un fût de bière dans un bistrot, et d'y donner rendez-vous à ses potes. Je n'insisterai pas sur les détails nombreux et compromettants de cette soirée, mais disons que j'ai fini très tôt ce matin, et surtout très bourré. Le réveil est douloureux, vers 14h : une sonnerie me sort de mon coma éthylique. J'ai la langue comme un paquet de carton, la gorge comme si j'avais passé la nuit à gober des épingles, et 700 nains en train de se rejouer les "tambours du bronx" dans mon crâne. Re-dring à la porte, je me lève. Oulah ! Je n'ai pas encore tout évacué. J'ouvre la porte sur un couple de trentenaires, lui en costard, elle en jupe, le sourire aux aux lèvres. Pris d'un affreux doute, je vérifie que je ne suis pas tout nu, me dis " Ouf j'ai un caleçon" puis "Oups j'ai le gourdin". Je me dissimule comme je peux et leur demande ce que je peux faire pour eux. En fait, j'essaie de leur demander ça, mais tout ce qui sort de ma bouche (hormis une haleine de caïman alcoolique), c'est du néo-cromagnon caverneux, genre brontosaure enroué. En plus ça me fait mal à la gorge. - " Nous voudrions vous parler de Dieu..." Et merde, des témoins de jeovah. -"C'est bon, je l'ai déjà eu au téléphone hier. Au revoir." Et je ferme la porte. Re-re-dring ! Je rouvre, ils ont maintenant un air de compassion genre petite maison dans la prairie. - " Nous sommes là pour vous aider..." commence la femme - " Et bien commencez donc par me laisser tranquille. Et n'appuyez plus sur cette sonnette." Cette fois je claque la porte. Je dois être assez crédible en alcoolique naturiste mal luné, parce que je les entends redescendre l'escalier. Je prends ensuite deux aspirines, une douche, un café, et décide d'aller en ville récupérer ma voiture et m'acheter un pantalon. A peine débarqué du bus, je fais un petit crochet par le Mc Do, parce que ça fait 19 heures que je n'ai rien avalé, et j'ai la dalle. Je commande donc un menu gros porc, me pose à une table avec un journal et commence à engloutir mon repas. Trois ados débarquent et me demandent si ils peuvent se poser à ma table. Je suis un peu surpris, mais après tout pourquoi pas. Ils vont probablement essayer de me taxer une clope, mais comme je les ai toutes fumées hier soir, je me dis que je ne risque pas grand chose. A peine posés, ils me tendent un flyer, je me dis qu'une nouvelle boite va ouvrir, ou que c'est quelque chose dans ce genre. Erreur ! C'est encore un truc pour une aumônerie à la con. Je leur dis que je ne suis pas interessé, mais ils insistent. Ils me disent qu'ils rejettent totalement le pêché de leur vie, qu'ils sont "à fond pour Dieu" et contre satan, qu'ils ne choisissent de faire que le bien, et pas le mal (comme si tout était ou bien ou mal), et blablabla... Je me dis que si je ne fais rien, je vais probablement mourrir d'ennui avant d'avoir fini mon repas. Je leur demande donc gentiment de me foutre la paix, et évidemment ils continuent à insister. C'est une constante chez ces punaises d'église, ils ne vous lâchent jamais. Il faut être désagréable immédiatement, sinon ils sont capables de se cramponner pendant des heures. Je les envoie donc chier proprement, et ils partent enfin. Je comprends à présent pourquoi les cannibales mangeaient les missionnaires blancs : pour qu'ils se taisent. Ce que je ne comprends pas, c'est ce démarchage intensif. Je ne suis pas un grand connaisseur en matière de foi (par contre en matière de foie...), mais il me semble qu'ils vendent le paradis comme on vend des balais-brosse. Ecrit par polo_troula, le Samedi 16 Octobre 2004, 19:08 dans la rubrique "Pas glop".
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